Il existe près de 271 classes préparatoires aux grandes écoles dans le public (environ 29 lycées et écoles) réparties sur tout le Maroc, selon les derniers chiffres disponibles (2019). A ce nombre s’ajoutent quelque 330 classes privées (43 centres) ou créées en partenariat public-privé (deux centres: Lydex à Benguerir et lycée Al-Zahraoui à Rabat).

A l’échelle du public, celles du Lycée Mohammed V de Casablanca, une quinzaine de classes, se placent cette année en premier pourvoyeur d’admissibilités aux grandes écoles françaises.
Près de 121 ont ainsi été décrochées par les élèves du lycée historique à la première phase de sélection de l’X, des Mines-Ponts, de CentraleSupélec et du Concours commun des Instituts nationaux polytechniques (CCINP). Un bon cru par rapport aux années précédentes (voir illustration).
«Cette année, un effort particulier a été fourni par les enseignants et cadres pédagogiques de l’établissement, malgré la crise, et avec une année scolaire particulière qui n’a démarré en présentiel qu’à partir du 5 octobre», relève Abdelmoumen Talib, directeur de l’académie régionale de l’éducation et de la formation de Casablanca-Settat.
Prochaine étape, les oraux organisés entre cette deuxième semaine de juin, et la première semaine de juillet. L’an dernier, en raison de la crise sanitaire, les grandes écoles françaises ont été contraintes de les annuler.
Les élèves qui se sont distingués ont été célébrés par leur établissement mercredi dernier, en présence du wali de la région, Saïd Ahmidouch, et du président d’Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, dont le groupe a récemment organisé plusieurs jours de concentration au profit des élèves des prépas, afin de les coacher pour les oraux. Les futurs étudiants ont également reçu des ordinateurs portables de leur académie.
Le lycée Mohammed V, ancien lycée Lyautey (rebaptisé au début des années 60), dont les premiers cours ont démarré en 1921, fête cette année son centenaire. Il a été le berceau d’une grande partie de l’élite marocaine. Ministres, hauts gradés de l’armée, intellectuels et artistes de renom sont passés par cet établissement historique.
Ahlam NAZIH