Une deuxième chance a été accordée à la SDL, Rabat Parking, pour la continuité de son activité avec un délai de deux années pour redresser la situation financière de l’entreprise qui ne cesse de se dégrader depuis 2016.

La décision a été prise par les actionnaires lors d’une réunion du conseil d’administration extraordinaire de l’entreprise tenue dernièrement. Rappelons que la majorité du capital de la SDL est détenu par la commune de Rabat (51%) et le reste par CG Park, filiale de la CDG.
La société a atteint un déficit financier critique avec les ¾ de son capital social déjà consommés, indique Mohamed Sadiki, maire de Rabat. Devant une telle situation, les actionnaires devraient se prononcer sur l’avenir de la société avec deux solutions sur la table: la liquidation ou la continuité de l’activité de l’entreprise, ajoute-t-il. Après une discussion réfléchie avec les différents acteurs concernés par ce dossier, nous avons opté pour la solution de la continuité de l’activité de la société Rabat Parking, a indiqué le maire.
Le contexte électoral n’est pas favorable à l’option de la liquidation de l’entreprise, car il ne serait pas judicieux pour le maire sortant d’achever son mandat avec une telle décision, confie une source proche du dossier. En contrepartie du sursis accordé par les actionnaires, le gestionnaire doit préparer un plan d’action permettant de relancer l’activité de la société et l’amélioration de sa situation financière, et ce pendant les deux prochaines années.
Durant ce délai, plusieurs solutions sont envisageables comme notamment l’augmentation du capital ou l’injection des fonds, rappelle un cadre de la société. Mais pour relancer l’activité de l’entreprise, il est impératif de trouver une solution au problème de la verbalisation après l’arrêt de l’utilisation du sabot, insiste-t-il.
A ce titre, la direction de la SDL précise que «la dégradation de la situation financière de la société est une conséquence directe de la baisse du chiffre d’affaires suite à l’arrêt progressif de la verbalisation par le sabot à partir de 2015 et définitif au début 2017».
La direction rejette la responsabilité sur la commune dont relève la préparation de l’arrêté d’organisation du stationnement et également la police administrative qui veille sur son application. Alors que la commune soulève de sa part le manque de rigueur en matière de gestion et l’absence d’innovation pour trouver une alternative au sabot.
Noureddine EL AISSI