Après le refus de Jamaâ El Mouâtassim (PJD), maire sortant, de se présenter aux élections de 8 septembre, la course est lancée entre les différents partis politiques pour remporter la présidence du conseil de la ville de Salé.

La tâche ne sera pas aisée eu égard du nombre de listes en concurrence (27) et le calibre des candidats qui ont accumulé une longue expérience dans le travail communal. Parmi eux figurent des conseillers, des députés et même des ex-maires de la ville en l’occurrence Noureddine Lazrak et Driss Sentissi.
Le premier conduit la liste du RNI pour les élections communales au niveau de l’arrondissement de Bab Lamrissa où il doit tout d’abord affronter l’ex-président de cet arrondissement, Aziz Ben Brahim du PJD. Pour Sentissi, il est en tête de la liste du MP au niveau de l’arrondissement de Tabriquet. La mission des deux ex-maires de Salé semble difficile eu égard du poids de leurs concurrents qui conduisent les listes des autres partis politiques au niveau des cinq arrondissements de la commune de Salé.
Pour le PJD, on retient les noms d’Akdi Bahaeddine et Abdellatif Soudou. Le premier est candidat au niveau de l’arrondissement de Tabriquet et l’autre à Bettana. Parmi les prétendants à la tête de la mairie, on cite également le frère de Sentissi, Omar, qui se présente sous la bannière du Parti de l’Istiqlal (PI). Il sera certainement soutenu par les autres candidats de son parti comme Abdelkader El Kihel qui se présente au niveau de l’arrondissement de Bab Lamrissa.
Dans cette course vers la mairie, il ne faut pas oublier Mohamed Ben Atia, tête de liste du PAM au niveau de l’arrondissement H’ssaine et l’homme d’affaires, Mohamed Aouad, qui se trouve en tête de liste du PPS au niveau de l’arrondissement de Tabriquet.
Avec l’introduction de l’application du nouveau seuil électoral lors de ces élections, on va assister à une balkanisation au sein des institutions élues à commencer par les conseils des communes, rappelle un candidat qui est professeur à la faculté de droit de Salé. Ce qui va compliquer davantage la formation des alliances pour dégager une majorité confortable permettant l’élection du maire et ses adjoints, ajoute-t-il.
Le professeur de Salé tient à rappeler que la majorité sortante conduite par le PJD comprenait seulement trois autres partis, à savoir: RNI, MP et PPS. Une configuration qui sera difficile à concevoir pour la formation de la future majorité du conseil de la ville, conclut le professeur de la faculté de Salé.
Pour les législatives, 7 sièges sont attribués à la ville de Salé répartis sur deux circonscriptions législatives: Salé-Médina (4 sièges) et Sala-Al Jadida. Parmi les candidats de la première circonscription, on trouve Driss Sentissi et Lazrak qui vont affronter Nabil Chikhi du PJD et Rachid El Abdi du PAM.
Au niveau de Sala-Al Jadida, on va assister à une concurrence entre plusieurs candidats comme Youssef Gharbi (PJD), Omar Sentissi (PI), Mohammed Benatia (PAM), Abdelkrim Zemzami (RNI) et Hammani Amahzoune sous l’étiquette du PPS. A signaler que le nombre total de listes en concurrence pour les élections législatives dépasse une trentaine dont 18 au niveau de Sala-Al Jadida.
Elections régionales
Parmi les candidats aux élections régionales au niveau de Salé, il y a Akdi Bahaeddine (PJD), Aziz Hilali (PI), Mustapha Jawadi (RNI) et Hammani Amahzoune (PPS).
Noureddine EL AISSI