L’enseignement supérieur, la formation professionnelle et la recherche scientifique ont bénéficié d’une place de choix dans le Nouveau Modèle de développement.. L’ambition à moyen-long terme est de positionner le Maroc comme un hub régional puis international de l’enseignement supérieur (universitaire et professionnel), de la recherche scientifique et de l’innovation.

Pour y parvenir, la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) préconise, entre autres, la concentration de campus intégrés, ouverts sur l’international, portés par des universités marocaines. Elle suggère aussi d’augmenter le nombre d’étudiants étrangers au Maroc, particulièrement africains, avec un passage d’une proportion d’environ 2 % de l’effectif actuel à 20% à horizon 2030.
L’autonomisation des universités est aussi une piste à explorer, selon la CSMD. L’idée est de les doter de la souveraineté sur leurs business plans. Elles devraient s’appuyer sur un système de pilotage transparent, crédible et axé sur la performance. Des contrats pluriannuels entre ces établissements et l’État, fixant les objectifs à atteindre, devraient être établis. Ces partenariats doivent couvrir plusieurs aspects, dont la production de publications et brevets, l’attractivité et l’employabilité des étudiants, l’impact sur l’économie régionale et nationale...
La Commission appelle également à mettre l’étudiant au centre des réformes et des mesures de performance. Une orientation décisive pour favoriser la baisse du taux de chômage des jeunes qui avoisine les 20%. A cet effet, le rapport de la CSMD soutient la liberté des étudiants de choisir leur université indépendamment de leur lieu de résidence, comme c’est le cas actuellement. L’idée est de mettre les établissements en compétition pour l’attraction des étudiants.
Par ailleurs, la CSMD plaide pour la mise en place d’un mécanisme d’évaluation scientifique rigoureux pour instaurer un système de recherche structuré et rigoureux. Ce mécanisme d’évaluation doit reposer sur un conseil scientifique indépendant qui devra être au cœur du système de financement de la recherche.
T.E.G.