Pour faciliter la répartition des responsabilités au sein des conseils des grandes villes de la région de Rabat-Salé-Kénitra, une coalition a été constituée regroupant les trois partis politiques arrivés en tête du classement des élections du 8 septembre.
Il s’agit du RNI, PAM et du parti de l’Istiqlal. Si le travail de cette coalition a permis d’aboutir à un consensus sur les noms des futurs maires de Rabat et Salé, le suspense règne encore dans d’autres villes de la région où les trois partis ne disposent pas d’une majorité confortable.
C’est le cas pour la commune de Kénitra dont on ignore jusqu’à hier matin, mercredi, le nom de celui qui va remplacer le maire pijidiste sortant, Aziz Rabbah. La situation va se compliquer davantage par la fragilisation de la coalition au niveau de la capitale du Gharb.
Ainsi, dès la publication des résultats, on avance le nom d’Anas Bounani du RNI comme candidat favori pour la présidence de la mairie du fait que son parti est classé en tête avec 14 sièges. Cependant, ce score ne lui permet pas d’avoir une majorité confortable au sein du conseil de la ville composé de 61 conseillers, précise une source proche du dossier. Ce qui va aiguiser l’ambition d’autres candidats, particulièrement Mohamed Talmoust du MDS et Faouzi Chaâbi du PAM.
Rappelons que le premier a déjà occupé le poste de président du conseil de la ville de Kénitra et l’autre ex-parlementaire de la capitale du Gharb. La conquête de la mairie pourra donc compenser la défaite de ce dernier aux élections législatives auxquelles il a participé en conduisant la liste du PAM au niveau de Kénitra, explique notre source.
Mais avec l’approche de la clôture du délai pour le dépôt des candidatures, l’on apprend le retrait, hier mercredi, de Chaâbi et des autres concurrents, ce qui va laisser le chemin libre à Bounani du RNI en tant que candidat favori. Il vient en effet de constituer une majorité confortable, plus de 35 sièges, composée de plusieurs partis dont notamment l’Istiqlal (6 sièges) et l’USFP.
Une majorité qui va certainement intégrer certains élus du PAM et des indépendants, est-il expliqué. Avec 7 sièges, le PJD affiche clairement de se positionner à l’opposition, ce qui n’est pas le cas pour les 5 élus de la FGD (Fédération de la gauche démocratique). Parmi eux, il y en a qui se rangent dans la majorité, afin de traiter les problèmes des habitants de la ville, confie l’un des conseillers de la FGD.
Grands défis
Le futur maire et son équipe doivent trouver, en urgence, des solutions à un certain nombre de problèmes dont souffrent les habitants de Kénitra. Ils sont d’ailleurs parmi les facteurs qui ont conduit à l’échec cuisant du PJD qui conduisait les affaires de la mairie. Parmi ces secteurs problématiques figure celui du transport par bus dont l’activité est en arrêt depuis plus d’une année.
Noureddine EL AISSI